Comment peut-on passer un moment agréable dans un « salon de thé » qui se nomme « Le Bouquet », qui ressemble au Café des Sports, où il fait un froid polaire car la porte reste ouverte par – 7 degrés dehors et où l’homme en face de moi est plus que sur des ressorts.
Il peste sur cette connasse de serveuse aux cheveux crépus et comble de l’horreur un cafard se balade sur la table ! Oui, je suis une bourgeoise de St Maur !!! On a parfois des moments dans la vie ou on se demande si on a fait le bon choix.
Je l’avais ce choix, il y a 3 heures !
Partir avec une bonne âme, ses deux ados dans sa C3 avec un GPS ou partir avec mon amoureux, une feuille de route mappy sur les genoux et au moins deux gueulantes cinglantes car le co-pilote se trompe de direction. Je n’aurais loupé ça pour rien au monde… ces instants si propices à l’émergence des bas instincts de l’être humain, où l’on recherche tout ce qui pourrait faire souffrir l’autre au maximum !
Qui n’a jamais eu l’envie de sauter d’une voiture en marche car la personne qui était au volant vous sortait par les yeux !!!!
Et dans une heure, je quitterai « le bouquet », traverserai la rue et me retrouverai sur une péniche pour assister à une pièce de théâtre de Ribes. Mais à l’heure où j’écris ces lignes je ne savais pas encore que le froid me suivrait pendant toute la soirée. Quand le sort s’acharne… !!!
Et voilà ce que je redoutais est arrivé : il s’est pris la gueule avec le patron, et la serveuse qui laisse sa putain de porte ouverte pour rentrer ses chaises et tables à la vitesse d’une tortue.
La tension est à son paroxysme… on n’est pas loin de l’heure du crime !
Mais heureusement, les assoiffés de bière ont les yeux rivés sur le match de foot Barcelone… et les autres.
J’ai vu le moment où l’on se faisait virer comme des malpropres, comme Pierre Richard, le malheureux anti-héro sort en trébuchant et où l’on voit arriver dans un deuxième temps ses affaires lancées rageusement sur le trottoir…. et atterrir dans une flaque d’eau !
Mais on a évité cette situation… y’a pas de flaque d’eau ! Le patron a fait porter sa voix et nous a offert de prendre la porte. Nous sommes restés assis … …. Bien calés sur nos positions.
L’artiste en devenir se demande s’il n’y est pas allé trop fort… … à vrai dire c’était disproportionné. !!! Mettons ça sur le compte du trac à une heure de la représentation !
Nous avons réglé notre dette 4,90€ et sommes sortis.
Mon artiste m’a quand même demandé pourquoi je n’avais pas laissé 5€.
Parce qu’il faisait froid et que l’ambiance et le service étaient pourris.
Lui, apparemment n’est pas rancunier.
Il a échangé quelques mots très courtois avec le patron sur le trottoir… on a effleuré le discours sur les grèves !
La pièce sur la péniche ? Très bien même si je devais remonter jusqu’au cou la couverture polaire fournie par les propriétaires et perdre deux orteils dans cette chambre froide flottante !
Merci pour la soirée !!!