Un soir de décembre l’artiste me dit
On joue à Vendôme, le 31 mars. On sera logé chez la scénographe. Elle a une grande maison. On joue dans une galerie…. … Oui elle a une galerie et le vendredi soir on assiste au vernissage de Sèverine la femme de Philippe… … le metteur en scène
Ok ! Seule réaction possible pendant que mon cerveau enregistre les nouvelles données !
Le 29 mars, après 2 heures de route, nous sommes à Vendôme.
C’est petit, c’est joli, le soleil nous accompagne sur une terrasse du bar le Saint-Martin et nos pas nous guident vers l’arbre planté en 1759 !
Bref petite ville de province forte sympathique.
Nous arrivons après ce bain de soleil à la maison-galerie accolées ! La propriétaire a une énergie … … je ne sais pas ! Il y a des gens que l’on supporte et d’autres qui au tout premier regard… … on comprend mieux le chien qui tout en tirant sur sa laisse les yeux révulsés, aboie en bavant, sur un autre alors qu’il en a croisé 20 avant en étant doux comme le toutou à sa mémère. Mais n’étant pas de la race canine, j’ai respecté les consignes de mes géniteurs et j’ai poliment dit bonjour… sans lui sentir les fesses mais en lui serrant la main!
Laissons le temps agir et voir ce que les prochaines heures nous réservent. …
Je ne supporte pas son anxiété peuplée de bavardage entravant toute action constructive.
En même temps je l’observe sans bouger….jusqu’au moment où je la suis dans la cuisine afin de l’aider à couper des bouts d’andouillette froide.
C’est donc ce met fort odorant que l’on sert dans les vernissages en province ? Je sais à cet instant précis que je n’en mangerai pas … et en regardant de plus près à toute la nourriture qui jonche la table j’ai comme un doute sur l’état de fraicheur de tout ce qui s’y trouve.
Le respect de la chaine du froid a trouvé sa contrevenante!
Je remarque le lait dehors …C’est quoi cette bouteille de lait ? … Et toujours sur cette même table 5 heures après….miam demain pour ceux qui boivent du lait au petit-déjeuner !
Résultat des courses, au pique-nique du vernissage, je me suis gavée, comme une oie sans entonnoir, de mais grillés salés et de schamallows !
Drôle d’association j’en conviens mais on fait avec ce que l’on a !
Après une nuit reposante dans une chambre confortable, me voilà au petit-déjeuner et cette bouteille de lait qui me nargue !
– Tu prends quoi ?
– Du thé !
OUF !